Bujumbura: Quand certains chauffeurs mettent à profit la rareté de bus en commun.

A partir de 17h à 19h 00 au centre ville de Bujumbura, les parkings deviennent carrefour des passagers de toutes les catégories confondues. Des bus ne sont pas suffisant. Chacun s’aligne suivant sa destination mais certains chauffeurs profitent de ceux qui sont pressés. Voici ce qui se passe:
Kwa Busigo pour les quartiers du Nord.
Lorsque l’on arrive au parking des bus des quartiers du nord de Bujumbura, plus précisément sur la ligne de Mirango Rond-point, on dirait que l’on assiste à une véritable scène de théâtre. Des passagers, fatigués d’attendre sur les lignes un bus quand ils le voient arrivé, se précipitent pour y entrer.
Les chauffeurs en profitent pour tirer à leur avantage. Ils changent de direction comme ils le veulent pour revoir à la hausse les prix. « Le bus va chez Busigo (Chez Busigo, c’est un parking qui se trouve à quelques Kilomètres de la zone Kamenge vers la Province Bujumbura et à quelques kilomètres de la rivière Gasenyi sur la RN1), pas à Kamenge Mirango Rond-Point » lance le chauffeur dans la foule. Ce qui veut dire que le ticket d’un bus va passer de 450 Fbu à 1000 Fbu. Ne sachant pas sur quel saint se vouer, les passagers choisissent de payer la somme plutôt que de rester sur ces lignes. A 450 Franc burundais par passager, on collecte 8100 Fbu pour 18 passagers. Mais, avec cette stratégie, cette somme passe à 18 000Fbu.
Ce qui se passe à la paroisse se passe également à la succursale
Ce qui se passe à la paroisse se passe également à la succursale.Autrement dit, Ce qui se passe chez les chauffeurs de bus se passe également chez les chauffeurs de taxi. D’habitude, du centre-ville à sa destination, le prix est forfaitaire en taxi. Désormais, ce n’est plus le cas. Il se calcule individuellement. Chaque passager doit payer mille francs. Sans le savoir, on paie déjà quatre mille pour un trajet qui en valait trois mille Francs.
C’est le même scénario qui se déroule pour les quartiers du Sud de la ville de Bujumbura. Le taxi se paie déjà à 1500 Fbu par client pour les passagers qui se déplacent vers Musaga, Kinanira et Kanyosha. Pour un trajet de trois milles Francs, le chauffeur encaisse dans sa poche six mille francs.
L’introduction de nouveaux bus de l’agence de transport Memento n’a pas pu pallier le problème dû au manque de bus dans la ville de Bujumbura. Des files indiennes persistent et certains chauffeurs font le malin.